Le TSJC accorde la pension d’invalidité à un patient atteint de fibromyalgie

L’INSS a rejeté la demande de l’infirmier auxiliaire, mais maintenant le tribunal a donné raison à lui

Elle a travaillé à  l’Hospital Clínic  en tant qu’aide-soignante, mais la  fibromyalgie  et  la fatigue chronique  dont elle souffre, ainsi que les séquelles causées par ces maux, l’ont éloignée de sa profession. Face à cette situation, la femme sollicite auprès de l’Institut national de sécurité sociale (INSS) la prestation dérivée d’incapacité permanente. Le 21 décembre 2015, cette instance a rejeté sa demande en raison de son handicap. Le  Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC)  a maintenant confirmé que vous avez droit à cette prestation, rejetant un recours déposé par l’administration.

Le jugement précise que le demandeur souffre de fibromyalgie rhumatismale consécutive à une pathologie cervicale, de fatigue chronique, de troubles de l’adaptation avec symptômes dépressifs et anxieux, de migraine et de syndrome de sécheresse des muqueuses (difficulté à avaler), ainsi que de lombalgies mécaniques chroniques. Il souligne également qu’à cause de tous ces maux, les femmes sont “limitées” pour réaliser des activités qui impliquent un effort physique, notamment avec le rachis cervical et les vertèbres lombaires.

Un tribunal social de Barcelone a accordé à l’aide-soignante une invalidité permanente totale pour sa profession habituelle, mais l’INSS a fait appel au TSJC pour violation de la loi générale sur la sécurité sociale, en particulier l’article qui définit et réglemente les degrés d’invalidité. La haute cour n’a pas été d’accord avec l’administration et inclut la thèse du juriste  Alejandro Rusiñol, du tribunal médical,  qui a déposé la plainte.

évaluation conjointe

L’arrêt soutient que pour l’évaluation de l’incapacité permanente, les blessures et les séquelles survenues chez la personne atteinte doivent être évaluées “conjointement”, de telle sorte que “les conditions qui composent son état pathologique, considérées isolément, ne déterminent pas leur degré d’invalidité ». De même, il souligne que la profession habituelle qu’il exerce est «déterminante» pour établir la qualification juridique du demandeur. En d’autres termes, souligne le TSJC, “les mêmes lésions ou séquelles peuvent constituer ou non une incapacité permanente selon les activités ou tâches requises par la profession de la personne présumée handicapée”.

Les tâches qui doivent être liées aux conséquences, précise le tribunal de grande instance de Catalogne, “sont celles définies pour la catégorie professionnelle et non celles qui confirment un poste dans une certaine entreprise”.

Dans ce même sens, selon les magistrats, les maux dont souffre la femme qui demande l’allocation la limitent à exercer son activité d’aide-soignante, puisqu’elle ne peut pas exercer d’activités d’effort physique. Ainsi, le tribunal rejette les allégations de l’INSS selon lesquelles la pathologie du demandeur n’avait pas une intensité suffisante pour justifier la déclaration d’incapacité permanente totale. Le travailleur a reçu une pension de 1 652 euros par mois.

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